Unité du CA contre la réforme des retraites
Tous ensemble ! Toutes ensemble !
La mobilisation contre la réforme des retraites a été l’un des points abordés par la présidente en ouverture du CA. Face à un mouvement qu’elle a qualifié de légitime, elle s’est interrogée sur la manière de se mobiliser et sur l’étroitesse de sa marge de manœuvre. Elle a indiqué que l’administration pouvait offrir des garanties pour des réunions se déroulant en soirée, aménager des horaires plus souples, faciliter l’accès à des locaux, mais qu’elle n’avait pas les moyens d’assurer la sécurité des personnes 24h/24. En effet, les dégradations de 2018 demeurent douloureuses pour le personnel qui les a vécues et ont coûté 2 millions d’euros qui auraient pu être mieux utilisés.
La représentante du Poing Levé lit une proposition de motion de soutien à la mobilisation de la réforme des retraites qui garantit l’absence de sanction vis-à-vis des absences des étudiant.es mobilisé·es et qui déplore la répression subie par des étudiant.es de l’EHESS et de Strasbourg. Le VP-CA soumet à son tour une motion beaucoup plus soft. Résistons ! indique qu’il est important de mentionner le fait que la réforme touche particulièrement Paris 8 et son territoire en raison de sa dimension profondément antiféministe et de fragilisation des plus précaires. Par ailleurs, Résistons ! met également en garde contre le recours abusif au télétravail comme aux cours en distanciel à des fins de contournement de la grève et ayant pour effet de dissuader les personnels et les étudiant.es de se mobiliser et de participer aux manifestations. Une négociation aboutit à la motion suivante, votée à l’unanimité :
« L’actuel projet de réforme des retraites prévoit notamment de reculer l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans et d’augmenter le temps de cotisation nécessaire pour obtenir une retraite à taux plein. Cette réforme aura des impacts importants sur l’ensemble de la communauté universitaire, sur les personnels et l’avenir des étudiant·es.
Le CA réuni le 27 janvier 2023 rappelle son attachement à une meilleure justice sociale que le projet de réforme des retraites ne garantit pas, notamment pour les femmes et les plus précaires. Les acquis sociaux ont pour objectif d’assurer des conditions de vie décentes à tous les âges, notamment à celui de la retraite.
Il souhaite qu’aucun membre de notre communauté universitaire, agents BIATSS, enseignant·es, enseignant·es-chercheur·es, étudiant.es ne soit pénalisé lors des journées de mobilisation nationale et appelle à des modalités de mobilisation respectueuses de notre université. »
Rapport social unique 2021 : peut mieux faire !
Pour rappel, il s’agit de ce qu’on appelait avant le bilan social, autrement dit un document public présentant un ensemble de données sociales sur les emplois, le recrutement, les parcours professionnels, la formation, les rémunérations, la santé et la sécurité au travail, l’action sociale, etc. Il sert de point d’appui au dialogue social.
La nouveauté de 2021 est l’intégration de données sur le télétravail dont on suivra avec intérêt les évolutions. Suite à la discussion en comité social d’administration, on nous promet que des données sur les personnels vacataires, absents de ce rapport social, seront intégrées à l’avenir.
Résistons ! regrette que les données soient exclusivement descriptives, ce qui ne favorise pas l’analyse et l’interprétation. Vos élu·es suggèrent de privilégier des évolutions dans le temps et d'indiquer des repères nationaux favorisant la comparaison. Ils et elles font également part d’interrogations : en dehors de certains besoins techniques ou de services communs intégrés, qu’est-ce qui explique les différences de ratio entre enseignant.es et biatoss dans les composantes ? Par ailleurs, l’université ne reconnaissant que les UFR et les Instituts, on ne trouve pas dans le rapport social de données sur les départements. Or, pour mener une politique RH fine chez les enseignants-chercheurs, c’est le ratio PR/MCF par département qui fait sens et non celui de l’UFR !
Programme d’investissement d’avenir (PIA-4) : un projet qui nous ressemble ?
Un peu à la va-vite, Paris 8 a décidé encore une fois de se lancer dans cette course à l’échalote que sont les PIA. Sans illusion, nous dit-on, car l’expérience a montré que le retour sur investissement est dérisoire et que les financements vont plutôt aux renouvellements qu’aux nouveaux projets. Alors, autant se faire plaisir et porter haut nos valeurs, informe le VP CA.
L’acronyme du projet, PerForm, joue habilement sur l’idée de performance (clin d’œil à l’État financeur) et de performativité (clin d’œil à notre communauté). En prenant appui sur l’existant (clinique juridique, DU engagement, initiatives pédagogiques mises en place par les étudiant·es, formations en lien avec les grands défis sociétaux, etc.), le projet propose de dépasser l’opposition entre vie de campus et formation pour appréhender la réussite étudiante au pluriel dans la perspective d’une formation globale de l’étudiant comme du citoyen au sein d’une université faisant « lieu ». Son coût total est évalué à 34,1 millions d’euros sur 10 ans et le financement demandé est de 12,4 millions.
Les élu·es Résistons !, qui trouvent que ça a pris bien longtemps pour enfin penser la réussite étudiante au pluriel et, ce faisant, l'extraire des seuls indicateurs de taux de passage et de taux de diplômés, etc. saluent l’initiative.
Vite fait, bien fait
Crise des institutions qui nous promettaient un avenir radieux : COMUE, ERUA mobilisent, nous dit la présidente en introduction, une énergie folle, un temps précieux et génèrent en retour instabilités, incertitudes et beaucoup de questionnements. La prise de recul est réelle, notent vos élu·es, mais impuissante à arrêter cette machine folle qui donne le sentiment que ceux qui l’ont enfourchée s’agitent en tous sens comme des canards sans tête. Tout cela rend perplexes les élu·es Résistons !…
Plan de sobriété énergétique : une circulaire récente demande aux universités de communiquer leurs plans de sobriété et leur enjoint de baisser leurs consommations énergétiques de 10% d’ici 2024 par rapport à 2019. Paris 8 s’est attelé à la tâche qui se décline en actions à plus ou moins long terme. Vos élu·es sont stupéfaits de découvrir que 10 ans après le passage aux RCE, il n'y avait pas de mise au ralenti du chauffage la nuit et le week-end, ni d'arrêt centralisé de l'éclairage la nuit… Si ça permet d'avoir une marge de manœuvre aujourd'hui, que d'années de gaspillage ! Aux questions qu’ils posent, il est répondu que 8% d’économie sont escomptées en 2023, à conditions météo semblables à celles de 2019, via les actions immédiates. Et l'intervention sur les faux plafonds des bâtiments B1 et B2 qui tombent sur la tête des étudiant·es ou des personnels est programmée dans le “plan de résilience” (sic).
Plan de formation des personnels : pas simple de s'y retrouver avec la multiplication des dispositifs règlementaires de départ en formation : pas moins de neuf dispositifs au total dont trois nouveaux ! Les élu·es Résistons ! s’inquiètent aussi que l’offre de formation en développement personnel (gestion du stress, communication assertive, …) puisse pallier les défaillances de l’organisation du travail et en profitent pour demander où en est la convention avec l’ARACT sur l’évaluation des risques psycho-sociaux. La DGS informe que la convention vient d’être signée et tient à préciser que la DRH ne résout pas les problèmes organisationnels avec des formations en développement personnel ; celles-ci ont été incluses dans l’offre de formation à la demande des personnels et la DRH demeure vigilante.
Bail emphytéotique rue Jacob : le retour. Lors du premier examen de ce dossier, on avait découvert que la Chancellerie des universités de Paris envisageait la mise en location via un bail emphytéotique de locaux situés dans les beaux quartiers de Paris. Vos élu·es avaient alors fait en sorte, suivis à l’unanimité par le CA, que le programme de logements sociaux pour étudiants et chercheurs envisagé à travers cette opération soit entièrement sécurisé, dans un contexte où la Chancellerie lançait un appel à manifestation d’intérêt (AMI) qui pouvait venir le menacer.
Résultat des courses : seule la Régie immobilière de la ville de Paris (RIVP) a répondu, en association avec le CROUS, sur un programme conforme à ce que nous avions fait sécuriser.
Nous ne sommes pas peu fiers !
Suivi du dossier « Mensualisation des vacataires et remboursement des trajets domicile-travail » : un bilan sera présenté au printemps et les demandes de remboursement domicile-travail complexes doivent être remontés par les composantes avec copie à la DGS.
Primes individuelles RIPEC : la cartographie des distributions de la prime individuelle (répartitions par corps, composantes, catégories, genre, motifs, ...) et des critères d'attributions, déjà demandée au dernier CA, sera présentée au prochain.
Retrait des micro-ondes du bâtiments A : des étudiant.es s’étaient cotisés pour acheter et installer plusieurs micro-ondes qui ont non seulement disparu mais ont été remplacés par un affichage signalant « cet espace n’est pas une cuisine ». La DGS découvre la chose. Il s’agirait d’un retrait pour des motifs d’hygiène et de sécurité. L’issue pourrait être la gestion des micro-ondes par une association d’étudiant·es, encore faudrait-il les retrouver...
Une erreur dans le budget 2023 ? Circulez, il n'y a rien à voir ! Le conseil des directeurs et directrices de composantes a juste été informé du réajustement des cibles négociées lors des dialogues de gestion dans le sens d’une diminution de 5%, comme présenté en CA.
Vos élu·es CA,
Résistons !