1er CA de l'année 2021–2022 : chaude la rentrée !

Une rentrée… compliquée

Avis de tempête sur le réseau informatique

À peine sa prise de fonction effectuée, le nouveau responsable de la direction du système d'information (DSI) a dû faire face, cette rentrée et durant une dizaine de jours, à un arrêt du réseau informatique "qui a impacté l'établissement". La raison en est que l'université concentre de plus en plus d'équipements collectifs comme personnels, ce qui génère de plus en plus de trafic sur un réseau vieillissant. C'est ainsi qu'un incident localisé dans le bâtiment D a généré une tempête sur l'ensemble du réseau de l'université. Des équipements de "cœur de réseaux" doivent être remplacés. Une remise en route a pu se faire au cours de la dernière semaine de septembre, mais les problèmes structurels ne sont pas résolus. Le nouveau directeur préconise une campagne de sensibilisation auprès des usager·es afin qu'ils et elles adaptent leurs usages.

Vos élu·es font remarquer que ce sont les usager·es (personnel·les et étudiant·es) qui ont été impactés et pas l'établissement. Ils et elles suggèrent également de réfléchir aux usages qui ne s'imposent pas et qui pèsent sur le réseau comme le recours contraint à Izly, seul moyen pour les boursiers de bénéficier des repas du Crous à 1€.

Dans les questions diverses, les élu·es de Résistons ! demanderont des précisions sur les moyens humains et matériels de la DSI. Le VP-CA indique que c'est une direction au sein de laquelle des postes ont été créés au cours des dernières années ; concernant les moyens techniques, cela a été moins le cas et le nouveau directeur va réaliser un état des lieux.

Des effectifs en hausse, des salles insuffisantes et mal ventilées dans un contexte sanitaire encore fragile

En dépit du retour en présentiel, le constat général est que la rentrée est difficile et pas à la hauteur des ambitions de la présidence. Vos élus mettent l’accent sur deux exemples parmi d’autres : le département jongle avec deux salles ; en informatique, enseignants et étudiants sont confinés dans des salles sans fenêtre occupées bien au-delà de leurs capacités d’accueil usuelle.

La directrice générale des services (DGS) présente la politique raisonnée de mise en place des capteurs par le service du patrimoine. Sur les conseils d'un prestataire spécialisé, leur implantation s'est faite, non dans l'ensemble des salles de cours, mais en fonction d'une typologie diversifiée de salles dont les données sont enregistrées et traitées informatiquement de manière centralisée. Le système est opérationnel depuis le 22 septembre mais nécessite une collaboration étroite avec les UFR pour interpréter les données recueillies.

L'avis de vos élu·es est que ça sent… L'USINE A GAZ ! La DGS et le service du patrimoine sont également à la recherche de systèmes palliatifs pour les salles qui ne peuvent pas être aérées. La piste des purificateurs d'air a été explorée (sur demande de vos élu·es) et abandonnée en raison des risques que ces dispositifs font peser sur la santé s'ils sont mal utilisés et entretenus. La voie de prises d'air extérieur est à l'étude, mais nécessite des travaux lourds. Vos élu·es ont demandé l'accès à la typologie des salles retenues pour l'installation des capteurs et l'accès aux données. La direction s'est engagée à les communiquer au CHSCT du 5 octobre.

Des services publics mis à mal

Depuis la rentrée, de nombreuses plaintes sont remontées à vos élu·es concernant les services de l’université, bien au-delà de l'incident réseau, que nous avons pu relayer à la présidence lors de ce CA :

  • l'absence de médecin aussi bien pour la médecine du travail (personnel·les) que pour la médecine préventive (étudiant·es) ce qui met particulièrement à mal la mise en place des dispositifs nécessaires à l'accueil d'étudiant·es en situation de handicap (et à ce sujet, nous avons également fait part de nos inquiétudes concernant le rattachement du service accueil handicap (SAH) à la maison de l'étudiant, suite au départ de sa responsable) ;
  • la disparition des permanences du service d'assistance sociale du CROUS sur le campus plus d’une année avant le premier confinement ;
  • l'absence de service de restauration à l'IUT de Montreuil (ce qui signifie que les étudiant·es boursier·es n'ont pas accès au repas à 1€).

Concernant l'absence de médecin, l'université fait tout son possible mais a beaucoup de mal à trouver quelqu'un·e. Une solution avait été envisagée avec la MGEN mais n'a pas aboutie. Beaucoup d'établissements et de collectivités territoriales sont dans la même situation. Il y a un problème d'attractivité. Concernant la médecine préventive il y a aussi le souci de l'habilitation MDPH (Maison départementale des personnes handicapées) : peu de médecins sont habilités. Nous serons tenus au courant des avancées sur le sujet lors des prochains conseils.

Concernant les permanences sur site de l'assistance sociale du CROUS, elles devraient être de retour dès le 4 octobre.

Concernant la restauration à l'IUT de Montreuil, le prestataire privé qui avait repris le marché après que le retrait du CROUS ne trouve plus ça assez rentable et n'a donc pas renouvelé le contrat. Aucun des prestataires démarchés jusqu'à présent n'est intéressé. Vos élu·es ont émis l'idée de ticket-resto pour les personnel·les et étudiant·es de l'IUT, mais ça ne serait pas possible.

La direction de l'université fait un parallèle entre l'absence de médecin, l'absence de restauration à Montreuil, et la difficulté de recruter au sein de la DSI : le service public n'est pas assez attractif, financièrement parlant.

La démocratie, c'était avant les COMUE

Lors de ce CA nous avons eu à valider un document dont nous n’avons pu prendre connaissance que quelques jours avant : le contrat d’établissement 2020–2025. C'est un document en deux volets, un pour la COMUE UPL, et un pour notre université, Paris 8.

Dans les deux cas, les documents ont déjà été validés par le ministère, donc nous n'avons plus aucune marge de manœuvre pour les amender. Vos élu·es ont rappelé que par le passé les contrats d’établissement étaient élaborés en concertation avec la communauté universitaire, mais le dialogue et la démocratie ne sont visiblement plus d’actualité. Il faut aussi remarquer que ces documents arrivent dans notre Conseil d'administration fin 2021, alors que près de 40% de la période concernée est déjà écoulée.

Quelques points ont particulièrement retenu l'attention de vos élu·es dans ces documents :

  • la volonté de passer de 17% à 36% d'enseignement à distance d'ici 2025, alors même que l'on a vu les ravages que l'enseignement à distance a pu faire pendant les confinements ; 
  • la création d'un “DU Engagement” : ce sont les représentant·es de Solidaires Étudiant·es qui ont relevé l'arrivée de ce diplôme universitaire à point nommé pour fournir de la main d'œuvre pas chère voire gratuite pour la mise en place des JO 2024 en Seine-Saint-Denis.

Sur le premier point, la présidence de l'université se défend en expliquant que cela correspond à une augmentation des effectifs de l'IED et non à des transformations de formations existantes à l'université en formations à distance. Vos élu·es ont alors fait remarquer que les taux de réussites à l'IED sont extrêmement bas et que c'est très largement dû au grave sous-encadrement de ces formations et au fait qu'on y retrouve beaucoup de jeunes qui ne sont pas là par choix mais victimes de Parcoursup et inscrits dans ces formations à distance par  la Commission d'accès aux études supérieures (CAES) du rectorat. Augmenter ainsi les effectifs de l'IED sans même avoir en face de plan de recrutements revient à une création de places “façon Vidal”, c'est à dire du vent, et surtout à la dégradation des conditions de travail et d’études.

Sur le second point (DU Engagement), la présidence a répondu qu'il ne faut pas voir le mal partout et que les JO n'ont même pas été évoqués lors des discussions qui ont mené à la création de ce DU. Un peu plus tard pendant la séance, vos élu·es dénicheront dans le contrat d'établissement un passage pourtant très explicite.

Lutte contre la précarité

Vos élu·es Résistons ! portent un point d'honneur à demander régulièrement des comptes sur les dossiers qu'ils et elles font remonter dans les instances centrales. Nous avons cette fois-ci remis sur la table les questions de précarité à l'université :

  • Quel plan peut-être mis en œuvre pour arriver à mensualiser les vacataires ? Nous avons rappelé les avancées faites à Nanterre sur ce point l'an dernier, et avons également porté les revendications du collectif “précaires vnr dtr p8”.
  • Comment est-ce que l'université compte s'organiser pour opérer la réintégration des agent·es de nettoyage et de sécurité à l'université et mettre fin au recours à la sous-traitance ? Nous avons sur ce point-là rappelé la victoire récente des travailleuses de la société Arc-en-ciel à Sorbonne Université.

Sur l'ensemble de ces sujets, la direction de l'université botte essentiellement en touche…

Vite fait, bien fait

Un barnum dédié à la vaccination sur le parvis du métro à partir du 5 octobre !

Le centre de vaccination du Stade de France vient de fermer et Paris 8, en lien avec l'Agence régionale de santé et la ville de Saint-Denis, a obtenu l'installation d'un centre de vaccination en face de l'université sur le parvis du métro. Il sera ouvert aux étudiant·es, enseignant·es et à l'ensemble de la population environnante. Vos élu·es ont salué l'initiative.

Navette campagne emploi

Conformément à ce que nous avions demandé l'an dernier, nous avons insisté de nouveau sur la nécessité du rétablissement d'une navette entre les conseils centraux et les composantes lors de la campagne d'emploi.

La direction s'engage à mettre ces navettes en place dans les cas qui posent problème (décision négative des conseils centraux ou demande d’arbitrage par les composantes).

Formation des personnels

Au-delà du plan de formation des personnels que nous avons voté, nous avons obtenu l'engagement de la direction qu'un temps d'échanges avec les syndicats serait prévu lors de la journée d'accueil des nouveaux et nouvelles personnel·les de l’établissement (personnels BIATOSS comme enseignants-chercheurs).

Vos élu·es CA
Résistons
!