CA du 15 mars 2024 : moins de rouge dans le logo, toujours plus dans le compte financier…

Compte financier 2023 : on reste dans le rouge

Le déficit comptable 2023 est de 4,1M€, très proche de celui prévu au budget initial (4,2M€), ce qui interroge sur les prévisions des budgets rectificatifs (3,4M au BR1 et 5,8M au BR2) pourtant censés affiner les prévisions initiales. De loin, on peut avoir le sentiment que plus on dispose d'éléments pour ajuster les prévisions, plus celles-ci deviennent fantaisistes… À moins que le rôle du BR2 ne soit de faire éprouver du soulagement lors de l'examen du compte financier ?

Concernant les explications de ce résultat négatif, on trouve entre autres la non-compensation des mesures gouvernementales de revalorisation salariale (1,5M€ manquant, hors GVT) ainsi qu'une augmentation des dépenses de fonctionnement à l'image de la facture d'électricité qui passe de 760k€ en 2022 à 1,4M€ en 2023 malgré une diminution de la consommation.

Il en résulte une forte dégradation de la capacité d'autofinancement et du fond de roulement de notre université qui passe de 19,6M€ à 11,6M€, soit une baisse de 8M€ en un année d'exécution… un rythme qui n'est clairement plus tenable.

Le représentant du rectorat remercie le travail effectué sur les comptes financiers mais constate un deuxième exercice en déficit et que « 2024 sera une année charnière pour l'université »…

Concernant les moyens financiers, on notera aussi une baisse des revenus de la taxe d'apprentissages, déjà faibles dans notre établissement, depuis la mise en place du nouveau dispositif.

Cadrage LMD5 : quelques évolutions mineures spéciales

Le cadrage LMD5 reprend dans les grande ligne le cadrage LMD4. Les quelques changements sont :

  • Les blocs "majeure", "mineure", et "compétences transversales" sont renommés "fondamentaux", "spécialisation", et "ouvertures", avec des contraintes supplémentaires dans les ouvertures et un passage d'une partie du contenu de l'actuel bloc "compétences transversales" dans le bloc "fondamentaux".
  • La possibilité de licence "double parcours" sans bloc "spécialisation" mais avec deux blocs "fondamentaux" (cela ne remplace pas les doubles licences, qui restent une possibilité).
  • Des EC libres obligatoirement extérieurs tous les ans et plus seulement en L1.
  • Un EC obligatoire "lire et écrire le monde" en L1, qui sera assuré par la plateforme "écrit+".
  • Un EC obligatoire "transition écologique" en L2, avec le projet de s'appuyer sur la fondation UVED.

Résistons retient en revanche quelques points d'alertes :

  • Une volonté annoncée d'hybridation des formations (au sens des modalités de cours à distance) nous inquiète.
  • La multiplication des EC libres obligatoires extérieures à la formation : c'est déjà la cata avec une seule dans le LMD4…
  • L'incohérence imposée entre les nombres d'ECTS et les volumes horaires des EC : rien de nouveau mais toujours pas de correctifs pour aller dans le sens de l'équilibre.

JO 2024 : mobilisation du CROUS / délogement d'étudiant·es

D'après une circulaire reçue du CROUS, notre université ne serait pas concernée. On s'interroge fortement sur le sujet. Il y aurait 12 résidences CROUS mobilisées pour les JO soit 2900 places. D'après le CROUS, sur les 2900 étudiant·es interrogé·es 2400 ont répondu, parmi lesquel·les 1500 demandent à être relogé·es (dont 60% veulent réintégrer leur ancien logement après les JO), 500 ne le souhaitent pas pour l'instant, et 400 n'ont pas encore pris de décision. On ne sait pas encore ce qu'il en est des 500 restant·es. On n'a pas le détail de combien parmis ces 2900 sont étudiant·es à Paris 8.

Vite dit, bien dit

Le nouveau logo a été dévoilé, il ne sera pas opérationnel immédiatement car il reste du travail sur la charte graphique qui l'accompagnera. Il a été choisi parmis deux propositions (dont l'une semble n'avoir été réalisée que pour justifier l'existence d'un vote) avec 70% des… 1200 votes exprimés, soit moins de 5% de notre communauté universitaire. On s'interroge sur la disparition de "Vincennes" ou même de "Saint-Denis" dans le logo au profit de la devise choisie pour l'université : "université des créations"…

Capacité d'accueil pour la rentrée 2024 : on note une baisse "historique" de 24 places au niveau de l'établissement en L1, pour un total de 4202 places.

Règlement général des laboratoires : la possibilité de co-direction n'est plus expérimentale ; il est demandé une vigilance concernant la parité.

Vos élu·es CA,
Résistons !