Une enveloppe budgétaire insuffisante, encore et toujours

Comité Technique du 9 novembre/ Une enveloppe budgétaire insuffisante, encore et toujours

Campagnes d’Emplois

Comme la dernière fois, les campagnes d’emplois BIATOSS et EC ont été présentées dans un cadre budgétaire contraint. Et le report n’y a évidemment rien changé. Des indications supplémentaires nous ont en revanche été apportées sur le nombre de postes BIATOSS d’ores et déjà écartés en amont pour des questions de procédure ou de « priorisation ». Cela a permis de mettre encore davantage en évidence la part ténue des requalifications, des créations et des mises au concours ayant reçu un avis favorable. La politique d’emplois est donc toujours la même : « déshabiller Pierre pour habiller Paul ». C’est la mise en concurrence des services et composantes entre eux, en refusant, par exemple, un renouvellement dans telle UFR pour favoriser un réhaussement ou une création dans telle autre. Cette concurrence fait rage également entre collègues BIATOSS puisque, dans certains cas, il faut supprimer un support C pour financer une requalification de B en A.

Pour les EC, comme pour les BIATOSS, on nous demande de travailler sur une enveloppe constante, excluant de fait les créations de postes. La Direction fait valoir les chiffres des « taux d’encadrement », des « négociations » ayant lieu en amont avec les UFR, alors même que certaines UFR n’ont rencontré personne et critiquent depuis longtemps le calcul de ces « taux d’encadrement »… On nous parle donc uniquement de « redéploiements », de « choix » et de « priorisations ».

Doit-on accepter ce cadre imposé par le ministère et qui ne répond pas aux besoins humains dans les services et les composantes ?

Primes

Lors du Comité Technique, la Direction de l’Université a informé les organisations syndicales :

  • D’un versement de 400 euros nets aux personnels BIATOSS (sauf pour les contrats étudiant et contrats sous convention de recherche). Ce montant correspond au socle reconduit chaque année et négocié par les organisations syndicales en 2019.
  • D’un versement d’une indemnité de 200 euros brut en janvier 2022 « au vu du mode dégradé du travail des agents pendant le COVID » et dont le montant a été établi à partir de « la situation financière de l’Université ».Le versement s’adressera aux agents présents au 31 décembre 2021 ou entre le 1er septembre 2020 et le 31 août 2021 (au prorata de cette présence).

La CGT s’est abstenue de valider cette proposition pour les raisons suivantes :

  • La Direction n’a pas tenu sa promesse d’une négociation demandée de longue date par l’intersyndicale (CGT, Dionysoise et FSU).
  • L’indemnité de 200 euros est en brut et non en net. Outre le fait que ce montant soit insuffisant, il crée une inégalité supplémentaire entre contractuel·les et titulaires.
  • Cette prime serait versée (sous réserve du vote du CA) fin Janvier 2022, justifié par le « calendrier contraint » alors que la demande des syndicats remonte à plusieurs mois ! Pour la CGT, il n’est pas question que cette date devienne un argument pour ne pas négocier la prime de fin d’année 2022.
  • La direction entérine le fait que ce supplément de prime sera conditionné à un cadre de travail dégradé.

Le « dialogue social » voulu par la direction de l’université semble mener à une impasse. Il pourra s’avérer nécessaire d’utiliser d’autres méthodes à l’avenir. 

La CGT continuera à exiger :

  • les moyens humains à hauteur des besoins (EC et BIATOSS)
  • l’augmentation de la prime de fin d’année,
  • le versement de cette prime de façon égalitaire (montant en net) à l’ensemble des personnels 
  • le remboursement des frais occasionnés pendant la période de confinement.

Il est temps Madame la Présidente de reconnaitre le travail des personnels dans notre université !

La CGT Ferc Sup Paris 8